Fiche 7 : Les différents tons de textes

1. Le ton des textes

 

A l’intérieur de chacun de ces genres l’auteur choisit le ton spécifique qu’il veut donner à son texte. Bien sûr, ces tons peuvent être variés à l’infini, le propre de la littérature étant l’originalité mais voici cependant les tons les plus couramment rencontrés :

 

·      Le ton lyrique : l’auteur communique au lecteur ses sentiments personnels (champ lexical des sentiments, première personne, point d’exclamation, souvent texte poétique).

 

·         Le ton épique : narration de grandes épopées racontant les exploits de héros surhumains.

 

·     Le ton pathétique : l’auteur cherche à inspirer pitié et compassion, il veut émouvoir le lecteur (par exemple les descriptions de Cosette dans “Les Misérables” de V. Hugo).

 

·        Le ton comique : l’auteur cherche à faire rire ou sourire son lecteur.

 

·         Le ton ironique : l’auteur invite le lecteur à se moquer d’une cible désignée.

 

·         Le ton tragique : l’auteur cherche à inspirer la peur de la fatalité.

 

·      Le ton polémique : l’auteur écrit un texte afin de détruire les idées de quelque autre personne (par exemple Voltaire dans Candide).

 

·         Etc.

 

 

 

 

2. Les registres de langue

 

 

Quand la situation de communication s’installe tout est alors bien mis en place :

 

-     Emetteur et récepteurs connus.

Message clairement significatif dans la pensée de l’émetteur : canal et code sont à ce moment presque choisis.

 

Toutefois si le code “langue française” est alors défini par l’émetteur, un nouveau choix s’offre à lui car il existe différentes tournures pour exprimer un même message. On classe ces tournures en registres ou niveaux de langue qui dépendent des conditions et circonstances de la communication.

 

·      Le registre familier, le plus souvent oral mais on peut aussi le trouver à l’écrit lorsque l’auteur veut donner une connotation réaliste à son texte. Ce registre se caractérise par :

 

                              a) une articulation relâchée,

 

                             b) un vocabulaire très familier voire argotique, populaire ou vulgaire,

 

                             c) des constructions grammaticales erronées,

 

                             d) des phrases simples (peu de subordonnées mais une suite d’indépendantes).

 

·      Le registre courant utilisé dans les situations professionnelles. Ce registre se caractérise par :

 

                              a)  une syntaxe simple mais correcte,

 

                              b) un vocabulaire neutre.

 

·      Le registre soutenu utilisé à l’écrit ou dans un discours. Ce registre se caractérise par :

 

 

                              a)une articulation soignée voire un peu précieuse,

 

                              b) une syntaxe complexe et parfois un peu archaïsante (emploi du subjonctif imparfait),

 

                              c) un vocabulaire riche et savant, avec des effets de style (figures rhétoriques).

 

 

Il est très important que l’émetteur adapte son registre de langue au récepteur auquel il s’adresse. Il serait tout aussi déplacé d’utiliser des formules de syntaxes complexes entre amis que d’utiliser des termes argotiques dans une dissertation littéraire.