Psychanalyse freudienne

Le but de la psychanalyse est l’étude de l’appareil psychique et, notamment, de l’inconscient. C’est aussi une thérapeutique, fondée sur la méthode des associations libres d’idées, qui entend guérir certaines névroses. Conçue par Freud, à partir de 1895, la psychanalyse s’est développée par éclatement : plusieurs écoles se sont succédé.

 

 

L’idée d’inconscient exclut-elle l’idée de liberté ? La psychanalyse ne démontre-t-elle pas que les choix qui semblent libres sont en fait déterminés ? Faut-il accorder autant d’importance à la sexualité et au complexe d’Œdipe ? Le psychanalyste n’est-il pas l’auxiliaire du pouvoir établi ?

 

 

Structures de l’appareil psychique

 

Pour Freud, au commencement est le « ça » ou subconscient, réservoir des souvenirs et des pulsions, poussées énergétiques et motrices. Freud distingue les pulsions de vie (libido ou pulsions sexuelles, autoconservation) et les pulsions de mort, de nature destructive. Le « moi » s’érige en double liaison avec le « ça », dont il est une excroissance, et l’univers social qui lui impose des règles et des tabous (notion de censure). Le « surmoi » est une sorte de policier intime qui a intégré les lois de la censure.

Refoulement, symbolisation, sublimation

Les pulsions censurées utilisent les voies symboliques du rêve, de l’acte manqué, de la plaisanterie. Lorsque ce déguisement lui-même est impossible, la pulsion est refoulée. La société conduit l’individu à investir ses pulsions dans les objets conformes aux règles sociales : c’est la sublimation qui tient une place importante dans le développement de la civilisation. Ainsi, la sexualité peut être sublimée dans l’art, l’agressivité dans le sport et la compétition économique.

 

Sexualité infantile et complexe d’Œdipe

Freud accorde à la libido le premier rôle. Ainsi, l’étude de la sexualité infantile l’a conduit à définir des zones érogènes dominantes qui varient selon l’âge (sexualité orale, puis anale, puis génitale). Les activités perverses de l’adulte y sont déjà inscrites. La relation triangulaire père / mère / enfant fait naître vers 4-5 ans le fameux « complexe d’Œdipe » : l’enfant s’attache affectivement et sexuellement au parent de l’autre sexe. Normalement refoulé l’Œdipe constituera toute la vie le complexe central de chaque névrose.

La thérapeutique

Le patient est invité à formuler tout ce qui lui vient à l’esprit, sans réfléchir et sans exercer aucune censure. Le psychanalyste écoute et observe. Son hypothèse : les propos entendus dépendent des souvenirs refoulés, de la résistance du surmoi et de la relation avec le psychanalyste qui déclenche un transfert : le patient revit son drame et le transfère sur le psychanalyste. La guérison aura lieu lorsque cette relation particulière permettra au « moi » et donc au principe de réalité de supplanter le « ça ».