Identité culturelle

L’anthropologie définit la culture comme l’ensemble des productions et des acquis matériels et idéologiques d’un groupe humain dont une langue assure la cohésion. La notion d’identité culturelle se réfère à cette situation. Ainsi peut-on parler d’identité culturelle française, occitane, flamande…

 

 

L’appartenance culturelle n’est-elle pas un frein à l’émancipation et à l’intégration ? Peut-on imaginer un système politique où les ethnies coexisteraient, avec leurs institutions, leurs coutumes, leurs langues spécifiques ? La mondialisation pourra-t-elle renvoyer les problèmes de l’identité culturelle au magasin des accessoires ?

 

 

Les identités culturelles régionales

 

La nation française n’offre pas d’unité anthropologique. Elle  est le résultat de gigantesques brassages de populations : Ibères, Ligures, Celtes, Germains, Normands, immigrés d’Europe et d’ailleurs. Le sentiment d’appartenance s’est maintenu autour des langues encore pratiquées : français, occitan, catalan, corse, alsacien, flamand, breton et basque. Ainsi, la Bretagne est typée à la fois par ses structures économiques, sa celtitude, son système de valeurs, ses habitudes culturelles.

 

L’identité française

 

Elle s’est souvent constituée par le fer et le sang, du Moyen Age à la Révolution. Le centralisme monarchique puis le jacobinisme républicain ont édifié la puissance française, économique, politique et militaire, contre les particularismes de certaines ethnies. Toutefois, le sentiment national français commence à se constituer à l’époque de Jeanne d’Arc, et la Révolution en sera l’apothéose. La politique sociale, à partir des lois de Jules Ferry, accentuera l’appartenance culturelle française à partir d’une même langue et des mêmes idéaux.

 

Quelle identité pour les immigrés ?

 

Plus de 4 millions d’étrangers vivent actuellement en France. Parmi les 150 nationalités présentes, dominent les Portugais, les Italiens et les Espagnols, peuples latins de culture européenne et les Maghrébins, essentiellement musulmans. Le processus d’intégration que favorise la scolarisation, présente moins de difficultés pour la seconde génération, même si son identité reste problématique.

 

De solutions modernes

 

Devant une coutume exotique, une pratique religieuse étrangère, le français a des sentiments de surprise, de curiosité ou de rejet : ce sont autant d’atteintes à son code culturel ! La solution est dans un humanisme laïque ouvert que peuvent accepter les différentes communautés à partir des articles de la Déclaration Universelle des droits de l’homme. Dans le cadre français ou européen, le bilinguisme peut faciliter la double identification. On peut rêver d’une Europe où, dans une atmosphère de large tolérance, on pourrait se sentir à la fois catalan, français et européen !