Humanisme

Le terme d’humanisme désigne un mouvement né au 16ème siècle. L’humaniste pense que l’homme est au cœur de toute culture ; il croit à l’existence d’un modèle de perfection humaine, à la fois intellectuel et moral, dont on s’approche par la connaissance et par l’assimilation créatrice des richesses du passé culturel, surtout de l’Antiquité gréco-latine.

 

 

Si l’humanisme du 16ème siècle croyait au pouvoir de la culture, comment imaginait-il la formation à cette culture ? Quelle place donnait-il à la religion ? Quels sont, actuellement, les héritiers de l’humanisme ?

 

 

L’humanisme au 16ème siècle

 

L’humaniste Pic de la Mirandole résumait ainsi le credo des humanistes : « On en peut rien voir de plus admirable dans le monde que l’homme. ». Mais ce qui fait avant tout leur admiration, c’est la culture gréco-latine. Le monde antique leur paraît prometteur de cette perfection vers laquelle ils doivent tendre à leur tour. Ils ont la passion de connaître, car la connaissance grandit l’homme.

 

Ses conceptions pédagogiques

 

L’humaniste du 16ème siècle accorde une grande importance à l’enseignement, puisqu’il faut former l’homme nouveau. Des écrivains comme Rabelais ou Montaigne définissent les principes de l’éducation humaniste. Il faut que l’élève puisse s’exprimer librement, pour apprendre à comprendre et à penser par lui-même. Il faut que le développement soit complet et harmonieux ; on ne néglige donc pas le corps. Il faut savoir traduire le latin et même le grec, pour pouvoir retourner au berceau de la culture.

 

L’humanisme et la religion

 

Le retour au textes anciens est aussi un retour aux textes sacrés, ce qui induit un certain esprit critique envers les interprétations autoritaires de l’église. L’humaniste ne veut pas que sa foi repose sur l’acceptation passive d’une doctrine, il revendique le droit au libre examen.

 

Mais le retour aux textes anciens est aussi l’occasion d’affirmer l’universalité de l’enseignement du Christ. Le retour aux sources devient une sorte de quête religieuse pour prouver que la doctrine chrétienne est en gestation dans les grandes philosophies antérieures comme le platonisme ou le stoïcisme. Ce qui est à retenir dans cette démarche, c’est l’affirmation de l’unicité de la culture.

 

L’humanisme aujourd’hui

 

Il a  beaucoup été battu en brèche, car des courants philosophiques ont affirmé qu’il n’existe pas de nature humaine et qu’il est vain de vouloir donner à l’homme un destin.

Pourtant, il existe un humanisme existentialiste, Sartre l’affirme. Il existe même un humanisme marxiste, un humanisme athée. Il ne repose donc plus sur une culture unique. Mais il se définit par l’amour des hommes, l’intérêt qu’on leur porte, la préoccupation constante de l’homme concret et de son devenir, et ces valeurs gardent tout leur sens dans les combats actuels pour défendre la dignité de l’être humain.