Francophonie

La francophonie est l’ensemble des cultures différentes dispersées géographiquement mais proches par leur mode d’expression, le français.  Cet ensemble comprend des régions d’Europe, mais aussi d’Amérique du nord, des Antilles, d’Afrique et des îles du Pacifique

 

 

L’idée de francophonie suppose que cette langue commune, le français, joue un rôle de lien culturel mais aussi économique. Le pouvoir politique peut-il s’en servir pour augmenter son poids dans la compétition internationale ? Le français peut-il lutter contre l’anglais ?

 

 

Le recul du français

 

Au 18ème siècle, le français était la langue commune de l’Europe cultive. Il était parlé à la cour de Catherine de Russie comme à celle de Frédéric II de Prusse. Habituée à cette prépondérance historique, la France a pris tardivement conscience  de la perte progressive de cette hégémonie au cours du 19ème siècle. Certes, l’alliance française, présente sur tous les continents, a effectué un travail considérable de diffusion de la langue et de la culture. Mais le recul du français est manifeste. On peut même parler d’effondrement devant l’anglais dans la production du discours scientifique et technique.

 

Réactions des états

 

La nécessité s’une politique linguistique est telle que, par exemple, en 1976, une loi a rendu en France le français obligatoire dans la publicité commerciale. Diverses raisons poussent de nombreux pays francophones à réfléchir à la place de leur langue commune dans les relations internationales. Ce peut être une opposition linguistique forte, comme pour le Québec cerné par l’anglais, ou le désir d’assumer et d’intégrer un passé colonial, comme en Afrique noire.

 

La bataille du lexique

 

Un des problèmes soulevés par la défense du français réside dans l’infiltration quasi-permanente de mots anglais dans la vie sociale. La pression culturelle des Etats-Unis est telle que le « franglais » s’impose dans le discours scientifique et technique. L’urgence d’une politique linguistique conduit les responsables à se battre sur le terrain de la terminologie. En effet, l’évolution technologique impose d’abord le mot anglais et il faut une grande volonté pour le remplacer par un mot français. Cet effort terminologique est le gage d’une prise de conscience.

 

La gravité du problème

 

La vigilance lexicale ne suffit pas, il s’en faut de beaucoup. Tant que les relations scientifiques (travaux, thèses, publications) continueront à se faire en anglais, y compris dans les congrès en France, cette défense restera aléatoire et fragile. Et on ne peut publier que le rayonnement international d’une langue est lié au rayonnement politique et économique des pays qui la parlent. Le destin du français est étroitement dépendant de celui de la France.