Autorité

C’est la caractérisation d’une personne à laquelle on reconnaît le droit de commander et de donner des conseils. L’autorité ne se confond ni avec le savoir, ni avec le pouvoir : elle est ce qui permet d’accepter la soumission à ce savoir et à ce pouvoir.

 

 

D’où vient l’autorité d’une personne ? Quelles sont les motivations de ceux qui se soumettent à cette autorité ? Dans quelle mesure est-elle nécessaire ?

 


Autorité institutionnelle et autorité personnelle


L’autorité peut être institutionnelle, c’est-à-dire conférée par la position que l’individu occupe dans la hiérarchie sociale. Cette autorité se caractérise par le pouvoir de faire respecter certaines lois ou règles. L’autorité personnelle est plus diffuse. Elle est reconnue à quelqu’un pour sa compétence, son expérience, estimées supérieures à celles des membres du groupe qui se soumet.

 

Les limites de l’autorité institutionnelle


L’autorité purement institutionnelle ne peut suffire longtemps. Un chef d’Etat, un  enseignant… ne peuvent conserver leur autorité si seul le statut social la leur confère. Il faut aussi qu’il montre une compétence qui justifie leur position.

 

L’autorité en démocratie


La démocratie est protégée par la présence d’autorités parallèles aux autorités officielles en exercice : le parti au gouvernement doit tenir compte des partis d’opposition, les autorités patronales doivent composer avec les autorités syndicales, les organisations de commerçants ne peuvent mépriser le poids des associations de consommateurs. S’installe alors un système de rapport de force, un jeu subtil entre autorités et contre-autorités qui doit permettre de reconnaître les besoins et les droits de chacun.

 

 

Raison, affection, crainte


Ce sont les trois types de motivations qui commandent la soumission à une autorité. Chacun préfère en général penser qu’il se soumet par raison, c’est-à-dire parce qu’il accepte une compétence ou une légalité. Mais en réalité, il est bien difficile d’être conscient


Les risques de l’absence d’autorité


Dans le domaine politique, le refus de toute autorité, c’est l’anarchie. Cet idéal prôné par certains n’a jamais été réalisé concrètement dans aucune société. En fait, l’autorité est nécessaire parce que chacun ne possède jamais toute la compétence pour juger de ce qu’il faut faire et ne pas faire dans tous les domaines. Et la cohésion des groupes sociaux nécessite la présence de leaders qui coordonnent et centralisent la volonté collective.